Description de la crise
La crise est un épisode de la maladie au cours duquel le malade présente des
symptômes aigus, notamment :
- idées
délirantes, hallucinations,
- troubles
de l'humeur : anxiété, tristesse ou excitation,
- troubles
du comportement : autodestruction, agression contre l'environnement,
contre autrui.
La crise peut signaler l'entrée dans la maladie et :
- être
précédée de signes avant-coureurs (prostration; excitation)
- ou
survenir brutalement.
La crise peut également se produire chez un malade stabilisé,
par exemple :
- s'il se
trouve confronté à une situation stressante ou douloureuse (reprise de
travail, deuil, prise de cannabis, alcool ou de substances toxiques),
- s'il traverse
une période de déstabilisation du fait de la dynamique de changement
introduite par le traitement ou la psychothérapie,
- s'il
abandonne ou modifie son traitement sans l'accord du psychiatre qui le
suit.
Elle peut constituer la contrepartie d'une mise en marche ou
d'une avancée, le signe d'un progrès, et amène parfois à reconsidérer et à
aménager différemment une prise en charge.
Lors d'une crise, le sujet est insensible à tout raisonnement et
généralement, refuse les soins.
L'attitude de son entourage revêt alors, une importance capitale.
Ce qu'il faut faire :
- s'efforcer
de demeurer calme,
- éteindre
la radio, la télévision,
- au
besoin, demander aux autres personnes présentes de sortir,
- s'exprimer
clairement sur un ton normal,
- exprimer
sa compréhension des comportements observés, sans autoritarisme ni
jugement,
- veiller
à ce que le malade sente que son espace n'est pas menacé,
- le
parent ne doit pas hésiter à : parler,
- exprimer
ses inquiétudes, son désarroi,
- dire
que ça le dépasse,
- dire
qu'il pense qu'il faut appeler un médecin.
En cas de danger immédiat ou de violence physique appeler :
- Appeler
le 15 et signaler qu'il s'agit d'une urgence psychiatrique
- les
pompiers : 18
- la
police : 17
-
Ce qu'il ne faut pas faire :
- recourir
à la ruse (sauf si vraiment il n'y a pas d'autre solution),
- crier,
- se
tenir au-dessus ou trop près du malade,
- maintenir
un contact visuel prolongé en le regardant avec insistance,
- formuler
des critiques,
- bloquer
la sortie,
- discuter
devant le malade avec d'autres personnes de ce qu'il convient de faire.
Source :
Santé Canada
(adaptée aux
réalités françaises)
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